3. Histoire et patrimoine à Villebois
L’occupation humaine du territoire semble remonter au moins à l’âge de Bronze (environ -1 200 à
800 ans) comme en témoignent les vestiges découverts lors des travaux de l’aménagement hydroélectrique.
Plus tard, le territoire communal a vraisemblablement été le théâtre de combats entre Jules
César et les Allobroges, et la présence d’une voie romaine sur un tracé comparable à celui de
l’actuelle route Serrières – Sault-Brénaz n’est pas impossible. Des fouilles entreprises à Briord
confirment les implantations gallo-romaines multiples dans le secteur.
L’émergence vers l’an 1000 d’une famille puissante ayant ses origines à Coligny, a permis de définir
la limite sud de l’actuel territoire communal. En effet, la limite du domaine des Coligny coïncide avec
l’actuelle limite Sud du territoire. Au-delà de ce domaine s’étendait celui des Ducs de Savoie,
régulièrement contesté par les Dauphinois.
Les maisons fortes du 12ème et 15ème siècles :
L’histoire générale de la commune se confond avec celle de la châtellenie de Saint-Sorlin-en-Bugey, dont elle fit toujours partie sous l’ancien régime. Au début du 12ème siècle, de nombreux documents font mention d’une famille de nobles appelée « DE BOUIS » qui possédait, au hameau du même nom, un château et un fief dépendant du marquisat de Saint-Sorlin. Ce château fut la propriété de nombreuses familles au cours des années, dont celle des BOUVENS. Il ne reste aujourd’hui de ce château que des ruines. Une légende veut qu’il ait été démantelé par le Maréchal de BIRON lors de la conquête de la région par les troupes du Roi de France Henri IV en 1601. Mais il semble plus vraisemblable, qu’il
ait été laissé à l’abandon par ses propriétaires successifs.
Dès le 15ème siècle, une seconde maison forte vit le jour dans le centre village : le château de Quinson,
du nom de ses propriétaires également appelés de Verchère.
Le troisième château de Villebois est la maison forte de l’Octave, dont on ne connaît pas exactement
l’origine.
L’organisation administrative de la commune après la révolution française :
Dès 1790, les habitants de Villebois élurent leur premier maire en la personne de Pierre Joseph
ESCOFFIER, notaire royal, rapidement remplacé par François BERNARD, marchand à Villebois.
A la suite de la création du département de l’Ain, le 25 janvier 1790, fut créé le district de Saint-
Rambert comprenant un canton de Villebois, comptant dans un premier temps 7 communes puis
ramené rapidement à 4 communes.
Après la confiscation des biens de la noblesse et des congrégations religieuses et la création des
communes, il fallut fixer les limites avec la commune de Serrières, qui réclamait toutes les terres
situées de Saint-Léger à Pontpierre. Après plusieurs années de conflit, la montagne de Chasse revint
à Villebois et la forêt de Cernay à Bénonces.
L’essor économique du 19ème siècle :
Le 19ème siècle fut la période de développement la plus importante pour la commune, essentiellement
grâce à l’essor de l’exploitation des carrières de pierres, existantes sur la commune depuis le 17ème
siècle. L’extraction et l’acheminement jusqu’aux ports sont facilités par la configuration et la
topographie des sites, permettant un essor rapide de l’activité. La commune compte alors 4 ports :
Pontpierre, la Mouille, Chantemerle et le Sault. Les convois de bateaux acheminent ensuite la pierre
jusqu’à Lyon. Dès 1869, l’exploitation prît un caractère industriel avec la création de la « Société
Générale Anonyme Libre des Carrières de Villebois ». Progressivement, la notoriété des tailleurs de
pierre de Villebois devient nationale et des chantiers s’engagent un peu partout en France.
L’essor de l’activité d’exploitation s’est accompagné d’une forte croissance démographique, imposant
la réalisation de certains travaux, dont la construction d’une nouvelle église en 1848. Les voies de
communication se sont également largement développées et modernisées, qu’il s’agisse des voies
terrestres (routes, chemin de fer) ou fluviales.
L’arrêt total des exploitations a eu lieu dans les années 1970, suite aux difficultés rencontrées dans la
foulée des 2 guerres mondiales, mais surtout en raison de la forte concurrence des exploitations
étrangères qui s’est fait ressentir sur l’activité d’exploitation de carrières dans l’ensemble de la région.